La presse financière multiplie les alertes ces derniers mois :
"Les gérants du Private Equity espèrent la fin de la saison sèche" (Les Echos, 30/06/25)
"Le Private Equity se transforme-t-il en piège à capitaux ?" (Financial Times, 31/05/2025)
"Les « fonds de continuation », dernière parade du Private Equity face à la panne des cessions" (Les Echos, 13/09/2024)
Encore plus frappant, le fonds de dotation de l'université de Yale, pionnier historique de cette classe d'actif, s'apprête à céder 30 % de son portefeuille non coté, soit 6 milliards de $.
Le Private Equity serait-il en train de s'ouvrir aux investisseurs particuliers au pire moment ?
Un marché sous tension... qui cache des opportunités
Depuis 2022 et la remontée des taux, les fonds de Private Equity ont plus de difficultés à revendre leurs participations (exit) au prix espéré.
Les taux élevés pèsent sur les valorisations, poussant les gérants à temporiser en attendant des conditions plus favorables.
Et donc à retarder les distributions aux investisseurs.
Part médiane du fonds déjà rendue aux investisseurs (Distributions to Paid-In Capital) par millésime
Sur la base des fonds créés de 2010 à 2017, les investisseurs auraient déjà dû récupérer 80 % de leur apport. On est à peine à 60 % aujourd'hui.
Le problème ? Les investisseurs institutionnels ne peuvent pas se passer de liquidité indéfiniment.
L'université de Yale finance ainsi 1/3 de son budget annuel via son fonds de dotation, les fonds de pension ont des prestations à payer ...
Dans ce contexte les fonds secondaires (qui rachètent en cours de vie des portefeuilles de Private Equity) deviennent une solution privilégiée pour dégager de la liquidité.
Croissance du Private Equity secondaire (en milliards de $), à l'initiative d'un gérant (GP) en bleu foncé, par un investisseur (LP) en bleu clair.
Source : Evercore 2024 Secondary Market Survey
Parmi ce marché, il existe effectivement des fonds de continuation où un gérant peut sur le papier "se revendre une participation à lui-même".
Si ces montages soulèvent des questions légitimes de conflits d'intérêts, le marché secondaire traditionnel reste, lui, structurellement sain.
Les acheteurs indépendants n'ont aucun intérêt à surpayer et négocient des décotes si les valorisations du fonds vendeur sont trop élevées.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes
Notre indice RPEI affiche une performance annualisée de 7 % pour les fonds secondaires de 2022 à 2024.
Les fonds Buyout traditionnels dégagent 3,6 % annualisé sur la même période.
3,2 % / an en Buyout : pourquoi ce chiffre ne dit pas tout
La performance d'un fonds de Private Equity doit s'apprécier sur la durée de vie du fonds (10 ans en moyenne, contre 3 ans de 2022 à 2024).
Mais ces chiffres illustrent le changement de paradigme auquel font face les fonds depuis 2022 :
Source : McKinsey Global Private Market Report 2025
Entre 2010 et 2022, moins de la moitié de la création de valeur des fonds Buyout reposait sur la croissance du chiffre d'affaires et des marges des sociétés acquises.
Aujourd'hui, l'équation s'est inversée : la croissance des multiples (le prix moyen sur le marché) stagne et le coût de la dette absorbe les gains du levier.
En 2025, les fonds de Private Equity ne peuvent plus compter sur la seule ingénierie financière mais doivent accompagner leurs cibles via une expertise sectorielle.
Ce point a été abordé à plusieurs reprises lors de nos échanges avec des gérants (par exemple en février 2024 ou en juin 2024).
La reprise progressive du nombre d'opérations sur le segment Buyout illustre cette recomposition du marché :
Evolution de la valeur des deals LBO dans le monde en milliards de $
Ce rééquilibrage marque, selon nous, le retour à un marché plus raisonnable qu'en 2020-2021 avec des valorisations probablement orientées à la baisse. Une opportunité pour les fonds qui investissent aujourd'hui.
Les véhicules secondaires nous apparaissent particulièrement adaptés pour capitaliser sur cette transition.
Il convient de rappeler que la performance en Private Equity présente une forte dispersion entre fonds, gérants mais aussi en termes de millésimes.
Deux approches permettent d'adresser ce risque d'investir "sur une mauvaise année" :
La stratégie long terme : investissement régulier dans de nouveaux fonds chaque année
Privilégier des fonds structurellement exposés à plusieurs cycles économiques : fonds secondaires (investis dans différentes maturités de portefeuilles) et fonds perpétuels (evergreen) offrant une exposition continue aux nouvelles opportunités
Nos solutions
1. Le portefeuille Ramify Elite (disponible en assurance-vie classique et luxembourgeoise, ainsi qu'en PER à partir de 10 000 €) vous expose au Private Equity à hauteur de 10 à 20 % de votre patrimoine.
Vous pouvez ainsi accéder en ce moment au fonds Eurazeo Private Value 3, investi en secondaire et en dette privée, qui a dégagé +5,6 % par an depuis mi-2018.
2. Ce fonds est également disponible à l'investissement en direct, sans frais de souscription, aux côtés de 50 autres fonds sélectionnés par notre équipe de recherche.
3. Pour construire une allocation plus avancée, avec une liquidité trimestrielle, notre fonds institutionnel X Fund vous donne accès à 4 des leaders du Private Equity (Neuberger Berman, EQT) et de la dette privée (Blackstone, Goldman Sachs AM).
Portefeuilles Produits Gestion de Fortune Ressources
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