Performance annuelle brute d'inflation en € en période de repli des actions
Actions : ETF MSCI World. Obligations : ETF FTSE World Government Bond - Developped Market
Historiquement, les périodes de crises économiques s'accompagnaient d'une désinflation.
Comme la désinflation est favorable aux marchés obligataires, ceux-ci pouvaient compenser une baisse des marchés actions.
En 2022, ce lien traditionnel entre inflation et croissance a été rompu avec une combinaison inédite de repli des marchés et de forte inflation.
Est-ce une anomalie temporaire ou plutôt le signal d'une reconfiguration profonde de l'environnement macroéconomique ?
Pour le premier Hedge Fund mondial : « Pendant les 40 dernières années, le contexte était caractérisé par une approche de laissez-faire, une mondialisation intense et une désinflation séculaire.
Et durant les 80 dernières années, nous avons connu un ordre international très puissant dirigé par les États-Unis.
Nous sommes aujourd'hui dans un environnement très différent, et il n'y a pas de retour en arrière possible » (Bridgewater, Our Outlook and the Threats We See to Portfolios, avril 2025).
Le mois dernier, à l'annonce des droits de douanes américains, les marchés financiers et les obligations d'état ont à nouveau chuté conjointement.
Les obligations restent pertinentes, notamment pour leur rendement dans un contexte de taux durablement plus élevés.
Mais de nombreux signaux suggèrent qu'elles ne constituent plus forcément un actif anti-cyclique.
La réponse des professionnels : augmenter l'exposition aux marchés privés
Les investisseurs institutionnels ont déjà largement modifié leur stratégie pour s'adapter à ce nouvel environnement économique.
D'abord pour compenser la faiblesse historique des rendements obligataires en période de taux 0, puis avec une inflexion à partir du bouleversement de 2022.
Ils allouent désormais 27 % de leur portefeuille aux différents actifs non cotés, avec en tête le Private Equity.